Les Amis d’Israël  : De S.O.S Racisme à S.O.S Fascisme

Publié le par Cide

La France ne va pas bien . Et cela va aller de mal en pis. Car elle risque de se trouver embarquée malgré elle dans une spirale qui, sans fin, est au-delà de ses capacités de résistance réputées pourtant solides.

C'est du moins ce qu'ont décidé les amis de la France. Ceux-là mêmes qui, en se levant chaque matin, ne pensent qu'à une chose : servir efficacement et discrètement leur pays de prédilection avant d'entreprendre leur ascension de cette basse terre de France pour le rejoindre.

Et pour y arriver, pas mieux que les vieilles stratégies qui ont déjà donné leur résultat. Comme, par exemple, diviser pour mieux régner. C’était ainsi, il y a peu quand une partie de la communauté musulmane française a entrepris pour mission de se présenter à la communauté nationale d'une manière pacifique et citoyenne.

Question de faire connaissance et, peut-être même, de se réconcilier définitivement au grand bonheur de la France. La conjoncture économique favorable et les bonnes intentions des uns et des autres aidant, la fête aurait bien pu être probablement au rendez-vous.

Si seulement certains, communautaires et malintentionnés, ne se sont sentis menacés dans leur projet de domination pour les uns et d'exclusion pour les autres.

Il fallut alors en toute urgence faire diversion. Et celle-ci est vite trouvée sous la forme d'une mascarade d’État dans laquelle toutes les officines obscures du pouvoir hexagonal trouvent son compte : S.O.S Racisme, la bien nommée.

Notamment les amis d’Israël, pour lesquels l'association procure un levier de contrôle sur un mouvement qui a suscité une réelle sympathie au sein de la société française et qui, keffieh en l'air, aspire à une vraie rencontre entre les deux grandes communautés nationales. Rencontre qui, tout compte fait, pourra reléguer ces intermédiaires fossoyeurs au second plan, voire au tiers. Une nouvelle époque commence.

Et une époque ne se déclare pas sans un livre comme acte de naissance. Cela tombe bien, car chez ces gens-là, les écrivaillons sont légions. Bernard-Henry Lévy, libertaire comme les travailleurs qui s’apprêtent à prendre le pouvoir en Israël, commet son célèbre pamphlet : L’idéologie française. Le signal est donc donné. Charlie Hebdo se déchaîne contre le Catholicisme, le Pape et la Famille française.

Et l'outrance affligée n'aura d’égal que celle qui va suivre. Le Français type, blanc, catholique est brocardé en Dupont La Joie et, bon gré mal gré, déclaré l'Ennemi numéro un. Une distribution de rôles hollywoodienne, dans laquelle Et le méchant Et le gentil sont définis par naissance, ou couleur si ce n'est par religion.

Entre temps, les choses se sont gâtées pour Israël dans le Moyen Orient. Et il s'est corsé lui aussi. Autant dire que du côté de chez Sion, le futur se joue entre un étrange intégrisme nationaliste chauffé à la sauce religieuse et un autre réchauffé lui à la sauce identitaire.

Deux abhorrations, l'une que l'autre, pour la France des lumières. Il faut la préparer alors. Pour cela, toute une escadrille est chargée de mener à bien la déconstruction des acquis moraux, culturels et sociétaux du Peuple français. Et le partage des taches s'est fait donc tout naturellement : Alain Finkielkraut pour la mémoire, Élisabeth Lévy pour la laïcité et, ambitieusement, Eric Zemmour s'en est pris au reste.

C'est ainsi que, comme en Israël, la citoyenneté française, socle premier de son identité et fruit propre de son génie, est dévoyée par des projections ethniques et religieuses.

La classe populaire, dans l'esprit de certains, ne couvre pas tout le monde. Les Français, non plus, ne désignent pas, comme le stipule la constitution française, les détenteurs de la nationalité. Mais uniquement ceux qui sont blancs. Un préfixe vide, flou et aux contours mal définis. Et comme en Israël, petit à petit, trois catégories des populations seront distinguées : étrangers, immigrés et français. Un prélude, on ne peut plus explicite à l’apartheid que les amis d’Israël s'activent à mettre en place en France pour cacher et renforcer celui déjà pratiqué en Israël.

Une nouvelle époque, donc, et avec elle son livre. Zemmour, proche idéologiquement de Liebermann, futur homme fort d’Israël, commet cette fois-ci, le bien nommé : Suicide français.

Qui, plus qu’un essai de ménagère, est une vraie bible du pauvre en souffrance dans lequel on lui explique, approximations et d'autres contre-vérités en renfort, que tout vient du musulman, l’immigré, l'homosexuel et la femme. Parmi les désignés à l'invective « populaire », le choix tombera de facto sur le Musulman, tout un génie maléfique dans lequel certains excellent depuis toujours. Le jeune « islamiste » de banlieue succède en toute logique au regretté Dupont Lajoie, de nouveaux sublimé, mis en valeur et absous de ses innombrables péchés d'hier.

En fait, le talent illusionniste de ces rabatteurs de haine consiste toujours à empêcher cette rencontre entre Français, pourtant indispensable pour la harmonie et l’apaisement du pays.

Quand S.O.S racisme explique hier aux Musulmans que tous les Français sont des Dupont Lajoie, S.O.S Fascisme martèle aujourd’hui aux Français de « souche » que tous les Musulmans sont des Mohamed Merah en puissance et que le Califat de Roubaix est sur la voie de séparation.

Et puisque leur lumière et leur inspiration ne viennent que de Sion, les Amis d’Israël en France ne proposent pas moins qu'un traitement d'exception des Musulmans français relégués dans leur propre pays en Palestiniens. Avec le risque, bien probable, que ces derniers les traitent eux en Israéliens. D’où , le Suicide français, chanté par ces oiseux de mauvais augures

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