Madiba

Publié le par cide

Madiba n'est pas rien! Il est de ceux hommes qui comptent pour un peuple, un continent et, mieux, pour l'Humanité toute entière. Il est de ceux qui interfèrent sur les cours des événements. Impriment leur marque. Écrivent l'Histoire. Bref, les grands. Il a même réussi, noblesse oblige, à se distinguer des grands. Il s'est, en effet, imposé haut la main sans arme, ni armée. Mine de rien, il a vaincu les vainqueurs. D'où la grandeur spécifique qui lui est propre. Lui c'est la force tranquille. La puissance maitrisée. Le caractère et l'esprit qui permettent de marteler la même réponse durant plus d'un demi siècle : non! Non au diktat. Non à l'injustice. Non au marchandage.

Le caractère, c'est d'abord de négliger d'être outragé disait un autre grand homme, et pas le moindre, de Gaulle ; lui il ne se souvient même pas qu'il le fut un jour. Il a oublié. Tout oublier. Mieux, en grand, il a pardonné.

 

L'humilité, l'arme par excellence en temps difficiles, fut le secret de sa réussite. IL a appris à ne jamais se précipiter. A se retenir. Et surtout à consulter. Son compagnon de lutte Arafat n'avait pas, hélas, vu les choses ainsi. D'où la réussite de l'un et l'échec de l'autre. L'un porte le nom d'une montagne, l'autre fait la montagne. Une montagne qui sait s'aplanir pour rencontrer sa vallée. Pour chercher le compromis. Sans ce dernier son rêve plein de couleurs arc en ciel ne sera pas.

Seulement, Madiba est humain. Un bon jour, un soleil triste et honteux s'élèvera pour nous dire que Madiba n'est plus. Qu'il est parti a l'aube. Les grandes âmes choisissent toujours cet isolement pour mourir. Peut-être, pour ne pas attrister la nuit ou le jour. Ce qui est sur, c'est qu'elle sera une triste journée du cote du cap. A en oublier celui que Madiba avait, de son vivant, tenu. Malheur, malheur!

 

Les hommes sont ce qu'est leur époque, disait William Shakespeare, réjouissons nous alors, mes amis, car nous sommes d'une grande époque. Celle de Madiba.

 

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