Ici Lemden !
Délibérer est le fait de plusieurs. Agir est le fait d’un seul.
Charles de Gaulle.
Le message est reçu, clair et limpide. Il Montre définitivement que le président Sidi est rentré en dissidence. Et, dans cette dissidence, il a pris le bon exemple. En la personne du plus illustre des français, de Gaulle. La petite localité de Lemden est dorénavant avertie. Désormais, Elle rivalise avec la ville de Guillaume le conquérant, Londres.
La résistance s’organise alors. Et le président a repris un semblant de combativité, maraboutique certes, mais qui contraste avec la résignation affichée le premier jour de sa libération. Ce qui n’est plus, apparemment, le cas de la communauté internationale. Les français, qui président l’Europe, ont d’autres chats à fouetter. La crise congolaise qui s’est rallumée subitement les a pris, en effet, au dépourvu. Et la région, des grands lacs, ne les réussit point, en général. Sans parler de la crise diplomatique, qui atteint son paroxysme actuellement, avec le Rwanda. Les africains, aussi, ont détourné le regard. Leur agenda est classé selon les urgences. Et tout le monde comprend que ce qui passe à Kivu n’est, en aucune mesure, comparable avec ce qui se passe à Nouakchott, Dieu merci.
Tout ca fait que la responsabilité de la bataille démocratique, en Mauritanie, repose sur les épaules du président Sidi et, certainement, lui seul. L’action s’impose alors, et elle est toujours, précédée par la parole. S’il se sacrifie pur épargner à la Mauritanie un malheur de plus, c’est à son honneur, et il doit le dire clairement. S’il réclame la poursuite de son mandat présidentielle, c’est son droit, mais il doit le faire avec tact et intelligence.
En résumé, derrière la mésaventure personnelle du président Sidi, se cache l’avenir proche du pays. Et, contrairement aux politicards qui l’entourent pour des raisons autres, lui seul doit décider, parler et agir.