Israël intra-muros, le grand détournement.

Publié le par Cide

Notre époque est particulièrement malheureuse. En plus de sa petitesse, elle est insignifiante et le pire c'est qu'elle le sait bien. Et face à cette sévère anémie, elle a entrepris une cure de grandeur fictive, lui permettant de se regarder mieux afin de se tenir debout.

Et cette cure commence par redonner de grands noms à des événements petits, question de leur donner de l'ampleur et de l'importance. Et c'est ainsi que l'on compare le petit Sarkozy à Napoléon, Zemmour à Barrez et comme grands ennemis de la France les petits enfants musulmans à la place des très vaillants et poilus soldats prussiens d'antan.

Bien-sur, pour réussir cet incroyable tour de passe, il a fallu s'armer de plusieurs légions d’illusionnistes aux talents multiples, connus et reconnus. Et ces derniers n'ont pas rechigné sur les moyens mis au service de cette opération de mystification d'ampleur inégalée, du moins depuis mai 68 quand les mêmes pieds nickelés ont décidé de punir De Gaulle pour certaines positions politiques jugées inacceptables par le grand syndicat de la corporation officiant du coté de Sion.

Quoiqu'il en soit cette fois-ci les magiciens sont à l’œuvre en France et cela est visible partout tellement leur approche est totale et exhaustive. D'abord le lévrier de la gageure Eric Zemmour qui a ouvert cette triste marche par une multitude d’écrits, d'interventions télévisuelles ou radiophoniques qui, en gros, versent toutes dans un sens unique que, somme toute, l'on peut résumer par « l'Arabe est l'ennemi de la France » et, pour preuve, De Gaulle l'a dit et écrit.

Prenant de ce fait les Français par les sentiments en provoquant cet effet Pavlovien garanti chez un peuple qui, de Charles Martel jusqu'à Marine Le Pen en passant par Nicolas Sarkozy et Manuel Valls, perd toute faculté de discernement et fonce tête basse dans le mur du moment que l'on lui agite tel un chiffon rouge l'Arabe, le Sarrasin ou aujourd’hui le Musulman.

C'est d'ailleurs cette tentation haineuse et passionnelle envers l'Arabe qui constitue le talon d'Achille de la société française, la rendant fragile devant le premier discours populiste venant souvent de gens manipulateurs et peu recommandables : Valls, Sarkozy, Estrosi, Zemmour ou Marine Le Pen.

D'autant plus que d'autres disciplines, réputées jadis respectables, s'en sont mises elles aussi, comme par exemple celle d'Alain Finkielkraut, que je m'interdis toujours de nommer Philosophie.

Pourtant sa propagande, puisque c'est de cela qu'elle s'agit, est claire et simple. Elle se résume même en une phrase « l'arabe est très mauvais et le Juif est plutôt gentil ». Certes en développement on y gagne encore en certitude, tellement ce postulat est l'unique point de convergence vers lequel tend toute la pensée finkielkrautienne, quel-qu’il soit par ailleurs le sujet débattu.

Que signifie alors la fallacieuse obsession de présenter ce Nord-africain dont les aïeux peuplent les cimetières militaires de France et de Navarre, preuve irréfutable d'un engagement sans faille sous le drapeau français sur plus de deux siècles, en danger imminent pour le pays ? Ce même Nord-africain dont les enfants représentent aujourd’hui le quart de l'effectif total de l’Armée française, contrairement à ceux de la communauté juive qui ne servent eux que l’armée d'occupation israélienne ?

Eh bien, il est difficile de répondre à cette question sans faire un détour par un pays pas tout à fait étranger que je nomme, ici, Israël intra-muros, vu qu'il est plus proche en réalité que l'on pense.

Et surtout rappeler l'origine ethnique et politique des intéressés qui, entres-autres, les met en symbiose naturelle avec le pays de l'apartheid et la haine anti-Arabe.

En vérité, plus qu'une phobie obsessionnelle, la haine de l'islam et des musulmans est une politique de survie pour Israël sur laquelle il a investi lourdement depuis longtemps. Elle lui permet en effet de rassembler au-delà de sa sphère d'influence habituelle, devenue critique aujourd’hui à son égard. Gagnant ainsi des alliés inespérés en France, en Europe, voire même en Russie, Chine, Inde et aussi en Afrique. Sur ce volet-ci son discours est à la fois simple et accrocheur : vous avez un problème avec l'islam, ou avec des musulmans, rejoignez-nous en Israël, la fer de lance de la haine contre le Musulman, l'Arabe, le Turc et le Noir.

Et c'est justement cet atome crochu qui jette aujourd’hui Marine Le Pen et son Front national désormais « bâtard » dans les bras de Benjamine Natanyahou, Yehud Barak et Avigdor Lieberman.

Autant dire que, pour les Musulmans de France, l’hostilité à leur égard n'est pas encore terminée, loin de là. Et pour cause cette hostilité a muté d'un simple vice moral que l'on appelle le racisme à un enjeu géostratégique rassembleur et déterminant, qui, par ailleurs, se trouve souvent couronné de succès médiatique et électoral.

En fait la France ne sera pas ce qu'elle est advenue sans cette figure honnie de l'Arabe. Il lui sert en effet de l'indispensable ennemi contre lequel le rassemblement s'impose, voire du mal absolu faisant l’unanimité contre lui.

Et bien qu'il a défendu par son sang et construit par ses propres mains le pays, la France, tant officielle qu'officieuse, préféra toujours sur lui n'importe quel arriviste roumain, hongrois, espagnol, polonais ou autre racaille malhonnête et cupide comme Sarkozy, Copé, Estrosi, Zemmour, Finkielkraut ou Menard.

Et tout cela n'est devenu possible que grâce aux agissements maléfiques de toutes ces colonnes actives des amis d’Israël en France qui ont réussi par un tour de magie un grand détournement de toutes les valeurs françaises humanistes et citoyennes. Poussant même la France à voter et à appliquer une batterie de lois liberticide et pernicieuses contre les Musulmans, tout en se drapant d'une multitude de valeurs détournées, dévoyées et braquées délibérément contre une seule partie de la population avec la délation, la bénédiction et le consentement d'une autre. Et l'abjection de l'offense n'a d’égale que la fumisterie de ses contradictions.

Par exemple tandis que l'on interdit le Hijab au nom de la laïcité, Robert Menard vient lui nous éclairer davantage et on ne peut plus explicitement quant aux vraies raisons de cette cabale haineuse en fichant les petits écoliers musulmans.

De même quand Manuel Valls nous parlait lui de ce islamo-fascisme qui s'attaquait à la France, Christian Estrosi, vient avec toute la superficialité de l’ignorant qu'il est nous rappeler, et même par des paroles israéliennes, qu'en réalité on est dans une troisième guerre mondiale contre les musulmans ou qu'ils se trouvent, dans laquelle il n y a aucune différence entre la France et la Palestine, un casus belli en somme trouvé par des officines malhonnêtes et malintentionnées.

Menard et Estrosi, voilà donc deux patientèles haineuses que la crasse bougnoulophobie en stade avancé a fini par pousser dans les bras du seul fascisme en pratique aujourd’hui sur terre au vu et au su du monde entier, celui d’Israël.

D'une part l'aigreur maladive d'un Pied-noir du sud et de l'autre le fascisme italien légendaire, deux ruisseaux de haine qui, en grand torrent, versent tous en effet dans l’Océan sioniste d’Israël intra-muros, avec toute la dangerosité que cela peut avoir prochainement pour la patrie jacobine.

En un mot le grand détournement en cours impose certes que la devise de la France, liberté-égalité-fraternité, soit substituée par une autre fallacieuse et dévoyée dans laquelle la liberté n'est que celle d'insulter l'islam et les musulmans, l’égalité un leurre et la fraternité n'est qu'entre islamophobes de tous horizons, il est cependant certain que ceux qui tentent de traiter les musulmans français en palestiniens trouveront face à eux de la résistance farouche et déterminée.

Grand détournement dont l’émanation la plus aboutie est certainement la dernière manœuvre entreprise par la raclure mafieuse (sarkozyste, fillioniste, chiottiste, copeiste, ...) rassemblée dans une nouvelle phalange raciste et islamophobe qui, preuve suprême de la perversion des valeurs françaises, s'est donnée pour nom les Républicains. En déclaration de guerre de plus sournoise et on ne peut plus explicite sur les musulmans de France. Alors messieurs les mafieux, tirez les premiers.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article