Classe politique mauritanienne : renouvellement ou désertion ?

Publié le par Cide

En politique, comme en tout d’ailleurs, à force d’être nulle part, on fini par ne plus exister du tout. Et c’est justement cette maxime, somme-toute simple et évidente, que toute une classe politique et sociale mauritanienne va apprendre maintenant à ses dépends. Désormais, en Mauritanie, la génération poste indépendance tire sa révérence et s’apprête à rentrer dans une longue léthargie synonyme pour elle d’une fin certaine. Et cela ne se fera pas sans quelques couacs.

Non seulement, parce que cette élite de son époque n’a pas complètement démérité son rang, mais surtout parce qu’elle n’a pas prévu de rendre de sitôt son tablier.

Ce qui peut avoir pour conséquence, une absence évidente de relais en son sein, et, inévitablement, une phase stérile d’un adieu forcé que certains de ses membres n’hésiteront pas à le rendre aussi pénible que tragique. Tragique, surtout, quand on sait qu’il y a parmi eux qui, aigreur et amertume obligent, n’hésitera pas à chambouler par tous les moyens à sa portée l’ordre établi en Mauritanie, y compris, hélas, l’ordre démocratique.

Certes, nous fumes nombreux à appeler de nos vœux un renouvellement de la classe politique mauritanienne, cependant ce qui semble se dessiner dans le pays est plutôt une désertion tellement les places risquent de rester vacantes pour longtemps. Et c’est, ici, que la prudence s’impose. A ne pas confondre renouvellement et désertion, en somme.

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