Silence, on tue nos enfants!

Publié le par cide

Les enfants sont, par essence, ce qu'il y a de plus précieux pour une personne et, à fortiori, pour une nation. Ils sont, pour cette dernière, sa relève et la, seule, garantie de sa continuité. Et si on savait depuis toujours que, pour un enfant, l'asile le plus sûr est le sein de sa mère, ceci devient de plus vrai en se mesurant aux autres alternatives modernes, spécialement celles qui sont en vente chez-nous, en Mauritanie, dans nos pharmacies les plus modernes et les plus réputées.

Et s'il est incontestablement admis que la Mauritanie, comme tous les pays du tiers monde, reconnaît une progression inquiétante de cette criminelle, et mafieuse, activité qu'est la contrefaçon de médicaments, force est de s'inquiéter que cette dernière touche, désormais, des êtres qui, au delà qui nous sont chers, étaient jusqu'à présent épargnés : nos enfants.

 

Revenons, maintenant, aux faits. Plusieurs personnes que je connaisse et dont je peux certifier la véracité du propos ainsi que la bonne foi, m'ont confirmé qu'ils étaient dans l'obligation de ramener aux hôpitaux, tard dans la nuit, leurs enfants, en bas ages, après avoir ingurgités des petites quantités de lait, en poudre, dit de confort, Nursie de la marque française Bledina.

Inquiètes quant à la santé de leurs enfants, ces personnes finissent par ouvrir les boites du produit en question, pour se rendre compte, d'elles mêmes, de la moisissure avancée à l'intérieure des boites.

 

Renseignent pris, chez certains professionnels de la médecin en France, pays d'origine du produit, stupéfaction d'apprendre qu'il n'est plus en fabrication depuis, au moins, 1997. Ce qui est extrêmement dangereux, vu la faiblesse naturelle des consommateurs de ce produit : les bébés.

 

Le comble est d'apprendre que le même produit a , déjà, fait parler de lui en Afrique*, et particulièrement au Burkina-Faso.

 

Et c'est ici que la responsabilité de nos Services de santé est engagée. Comment est-ce possible qu'on puisse vendre des produits périmés dans les pharmacies les plus connues de Nouakchott? Ou est la surveillance des agents de la santé publique? Surveillance qui doit garantir la fiabilité des produits, du moins, les plus sensibles comme ceux qui touchent directement aux enfants.

Enfin, la responsabilité des autorités judiciaires, qui doivent punir sévèrement ceux qui, aveuglés par une insatiable cupidité, font fortune au dépend de la santé de nos enfants. Ces enfants qui centralisent, pour notre pays, au-delà des espoirs, les travaux à accomplir et les luttes à mener. A suivre!

 

 

 

* voir : http://www.lefaso.net/spip.php?article7319.

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