Le président Aziz : le doute et l'espoir de tout un peuple.

Publié le par cide



Le doute est un hommage rendu à l'espoir, disait   le très  méconnu poète français,  Lautréamont.  Si tel est le cas,  on peut dire, tout autant,  qu'espérer c'est une façon de  défier   le doute. Voire,  mieux,  le vaincre. Toutes phrases bien faites mises à part,  là ou nous sommes, je crains qu'on  n'en a plus le choix, car il nous faut les deux. C'est-à-dire douter et espérer à la fois .

Douter, d'abord. Espérer, ensuite.  Car notre doute  est, plus que tout, légitime et pertinent  et pour cause!  Des déceptions on en a eu. Des trahisons aussi. Des faux semblants. Des dernières lignes droites sacrifiées sur l'autel de l'individualisme, du chauvinisme et  du sectarisme. Doute, aussi, dans la capacité des militaires,  même civilisés et démocratiquement élus, à ramener, au bon port, ce bateau en dérive qu'est la Mauritanie. Et, enfin, doute dans leurs intentions et, surtout, défiance quant  aux pièges tendus par  les civiles, tordus et habiles, que nous sommes.

Espérer en suite, car il en faut d'abord pour vivre. Mais, aussi, parce-que  des signes prometteurs sont apparus dans le brumeux ciel de nos espérances. Comme cette ferme volonté  de remettre de l'ordre. A la militaire? Peut-être. N'empêche que c'est de l'ordre  et qu'on en a besoin. Volonté,  aussi,  de rééduquer, de nouveau, une élite corrompue jusqu'à la moelle et  qui est  censée être la gardienne  de notre temple. Seulement, bon nombre de ses membres, pour ne pas dire tous, sont composés de ses marchands. Rééducation qui se fera à la dur,  à l'ancienne. Comme le dressage, elle se fera par l'exemple, récompenser le bienfaiteur, punir le malfaiteur. Sans distinction. Sans état d'âme. Sans pitié, ni clémence.  Froide et aveugle comme ....la justice.

Et puisque il faut, après tout, douter de notre doute, on est obligé, un moment donné,  de lui faire confiance. La même confiance que les urnes lui ont, semble-t-il,  prêté. Lui, c'est le général, devenu, entre temps, le président Aziz.

Ce même Aziz qui,  de mémoire  de mauritanien, aucun  homme politique,  avant lui,  n'a focalisé sur sa personne, et en même temps,  autant de doute  et d'espoir.

 
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