Le muslman et la France

Publié le par cide

Les nouvelles venant de la France sont extrêmement préoccupantes. Et son équipe  dirigeante actuelle y est pour beaucoup. Cette équipe qui, on l'espère du moins, n'est qu'une parenthèse dans l'histoire de ce pays. Seulement, cette parenthèse semble être beaucoup plus grave qu'elle en avait l'air au départ et pour cause! Si la tournure fasciste et fascisante que le régime français tente de donner à son action gouvernementale était, en réalité, prévisible, force est de reconnaître qu'elle s'inscrive dans une logique régulièrement ascendante.  Le président Sarkozy est, en effet, arrivé au pouvoir en 2007 parce-que il a su, mieux que quiconque, fragmenter la société française. Remonter les uns contre les autres, ou plus précisément  dresser tout le monde  contre la communauté musulmane, bouc émissaire par excellence des régimes en difficulté en Europe. Il a trouvé, en la personne de celle-ci, une mine électorale. Une botte secrète qui fait, et fera,  sortir au besoin et à volonté.

Depuis les lois d'exception, visant spécifiquement cette communauté,  se sont succédées. Loi contre le voile, loi contre la polygamie, loi sur les bienfaits de la colonisation, loi sur l'ADN,  loi sur ceci, loi contre cela et, en préparation actuellement, loi contre les habits traditionnels musulmans. Tout cela est fait au nom des valeurs républicaines. Les choses sont  allées, même, jusqu'à ouvrir une foire nationale sur la compatibilité des citoyens de confession musulmane et ces dites valeurs françaises. Une foire mal nommée débat national qui rappelle étrangement la détestable  exposition "le juif et la France" organisée par le régime de Vichy en 1941.
Ce prétendu débat cache, derrière une apparence éducative bienveillante,  une  propagande extrémiste et  xénophobe qui prépare l'opinion publique française à un postulat socio-politique simpliste et biaisé, celui d'une communauté à part. Une communauté qui n'aime pas la France. Une véritable inquisition citoyenne, vu que l'amour, comme la foi, ne se mesure pas. Plus étrange encore, les inquisiteurs de cette foire sont des figures notoires de ce mouvement de haine généralisée qui est le sionisme international. Ce même sionisme qui, convaincu que son hypothétique avenir est voué  à l'extrémisme ethnique et religieux, tente, désespérément, un dernier baroud de déshonneur consistant à   extrémiser  les sociétés européennes afin d'en trouver, pour son entreprise de malheur, des alliées corvéables et fanatisées.

On ne peut, enfin, que craindre un  durcissement de ce discours calamiteux. Car, derrière l'improvisation et la légèreté intellectuelle des intéressés, un vieux discours idéologiquement typé prend nettement forme. Et cette forme est celle du nationalisme béat exalté et sublimé par l'idéologue français Maurice Barrez, maître à penser, entre autres,  de la droite nationaliste française. Ce dernier avait, à son époque, déclaré sur l'officier français Dreyfus, juif de confession et injustement soupçonné de trahison contre sa patrie :  "que Dreyfus ait trahi, je le conclus de sa race". Ses disciples d'aujourd'hui le paraphrase en disant  "que le musulman ait failli à sa citoyenneté, je le conclus de sa religion" et c'est justement pour cela qu'ils ont ouvert le débat le musulman et la France.
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