La leçon du Football

Publié le par Cide

Le Football n'est pas un jeu. Il est plus que cela. Il est un révélateur suprême de la solidité d'un peuple et l'expression dévoilée de son caractère. Et comme tout moment de choc, il est un testeur de la puissance morale et physique d'une nation. Mieux, en temps modernes, il se substitut aux conquêtes et aux victoires d'antan. Il rassemble un peuple et fait renaitre, tel un Phénix, une nation de ses cendres. Le fameux miracle de Berne n'est-il pas l'acte de naissance de l'Allemagne moderne?

 

Et dans l'Afrique de Madiba, sous les cris et les chants de guerre de ce peuple Zoulou, une coupe du monde prend toute sa splendeur. Une coupe qui, comme toujours, ne se livrera qu'au plus méritant. Et, justement, de ces méritants, les stades de l'Afrique du sud ne se désemplissent pas. Et pour cause les écoles classiques du Football moderne sont toutes représentées. Les européennes, d'abord, notamment latines : Espagnole, Italienne et Portugaise ; et les Slaves, avec les Serbes, en héritiers de l'école yougoslave, l'une des plus remarquables. Puis, bien évidemment, l'école germanique avec sa Prusse footballistique : La Manchaft, un prétendant de taille de toute compétition. Chercher le secret vous trouveriez la discipline et l'organisation, rien de plus.

 

En suite, gloire aux dernières, les écoles sud-américaines. Ces écoles qui, tout en restant profondément latines, ont pu, aussi, être créatrices et artistiques. Avec ces diables de brésiliens qui, du haut de leur cinq étoiles, sont des éternels prétendants au titre de champion du monde. Certes, le collectif est nouveau, pas si bien rodé que cela, mais avec les brésiliens on peut tout faire.

 

Et il y a eux, mes préférés : les argentins. Ceux là , il faut les voir jouer au moins une fois dans sa vie. Un collectif complet. Un gardien, une défense, une attaque, et le tout est mis en valeur par un petit phénomène de la nature : Messi. Petit Mozart jouant pour la synchronisation de cette machine de gagne qui, boostée par un moral à toute épreuve, n'oublie pas de se faire plaisir. De nous enchanter et de nous mettre plein les yeux.

Et puis, quoi, il y a Lui. Toujours impérial- majestueux, les cheveux grisonnants, la marche lourde- rodant autour du terrain comme le vieux lion autour de ses lionceaux. Lui qui, quoiqu'ils fassent, a déjà fait mieux. Lui qui, en une minute, a vengé les Malouines ; défait l'Angleterre ; et humilié les joueurs de sa majestée. Et Lui, pour ceux qui l'ont pas reconnu, c'est la main de Dieu pour les uns, le pied du diable pour les autres, Diego Armando Maradona. Celui-là et son équipe pour les battre, il faudra se lever du bon pied.

 

Et enfin, il y a nous qui, comme pour le reste, nous nous contentons de notre rôle de spectateur en restant en dehors de notre propre histoire. Incapable, comme pour le reste, de construire des États, des Nations ou de construire des équipes capables de gagner des Matchs, car, vous l'avez compris, tout est lié. Autrement dit que l'on perde ou que l'on gagne, ce n'est pas que le destin ou la fatalité ; c'est, au contraire, que, comme au Football, quelque-part quelque chose n'est pas comme il se doit. Et c'est ici la grande leçon du Football.

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