L’arrivée d’Aziz 2.0
En Mauritanie, certains ne peuvent plus désormais vivre heureux loin du pouvoir et ses douceurs. Ils peinent, en effet, à avoir une vie saine et équilibrée, loin des privilèges et des passe-droits. Il faut reconnaitre que ces deux calamités sont tentantes. Et que s’en extraire est d’autant plus difficile à faire que soigner les addictions résultantes de toutes les drogues dures réunies. Pis, dans les deux situations, la patientèle a tendance à confondre facilement rêve et réalité. Tenez, par exemple, le dernier songe en vogue chez certains actuellement est que le Président Aziz rentre de la France démuni, malade et incapable de suivre sa cadence de travaille d’avant le 13 octobre 2012.
Ce qui, dans leur esprit, est synonyme d’un relâchement de contrôle et de supervision leur permettant de poursuivre la mise à sac de la Mauritanie. Alors, je les préviens, le réveil de ce joli rêve risque d’être brutal. Car, en réalité, le Président Aziz est, d’une part, presque guéri et a largement les capacités de poursuivre sa cadence habituelle et, de l‘autre, il rentre avec une fermeté qui surprendra plus qu‘un.
Il revient, en effet, après plus d’un mois d‘absence, avec l’ultime certitude qu‘un nouveau cran doit-être franchi maintenant. Que certains rapaces ne baisseront jamais les bras, et qu’avec eux la lutte sera du corps à corps avec éventuellement pour seules armes des couteaux. Ils n’ont, donc, qu’à bien se tenir car l’étape prochaine va se faire à l’ancienne, autrement dit : lente et pénible.
En un mot, ceux qui parient que le projet d’assainissement des finances de l’Etat est en perte de vitesse se trompent lourdement, car s’ils n’avaient pas trop appréciés le Président Aziz d’avant, ils détesteront certainement le Président Aziz nouveau. Un Aziz 2.0, en somme.