Fédération Mauritanienne de Football : la forfaiture d’un forfait

Publié le par Cide

 

La victoire a cent pères, mais la défaite est orpheline, disait le Président Kennedy. C’était sans connaitre la fédération mauritanienne de Football et surtout son équipe dirigeante. Equipe qui, désormais, revendique, haut et fort, la paternité de la défaite. La bonne nouvelle, pour celle-ci. La mauvaise, en revanche, pour notre sport national et nos équipes sportives. Se declarer forfait, sportivement parlant, est une honte. Pis, si cela venait de la mauvaise gestion ou de la mauvaise préparation, il advient un crime. C’est, dans tous les cas, un criant aveu d’échec qui ne peut être entendu, ou pardonné, que si le staff décisionnel présente, autre ses excuses, sa démission. Autrement, c’est un mépris flagrant pour le sport et le peuple mauritaniens.

Il faut noter que l’excuse avancée prête à sourire plus qu’à tout autre chose. Eviter la défaite, nous dit-on. Comme si on ne sait pas, déjà, que la pire des défaites est celle d’avoir refusé le combat. D’esquiver l’adversité. De ne pas être digne de ses concurrents. Sur plus de cinq décennies de son histoire, jamais la Mauritanie ne s’est dérobée de la sorte. En période de paix comme en période de guerre, on s’est, toujours, déclaré présent. La vérité de cette pitoyable dérobade est tout autre. Elle est que le staff de la fédération mauritanienne de football est, suffisamment, médiocre et incompétent pour oser un tel affront à l’égard de la communauté nationale.

 Honte à ceux qui, ce soir encore, se pavanent en représentant du sport mauritanien. Un soir de plus, et cette honte, rejaillira sur la classe politique et, même,  sur le pays tout entier.   Ironie du sort, le motif de licenciement peut-bien être : éviter des défaites certaines s’ils restent en place. En amont, ce forfait est, juridiquement, une grave forfaiture qui mérite enquête et sanction. La laisser passer c’est ouvrir la porte grande ouverte à toutes dérives administratives venant de quelques incompétents et fiers de l’être.

 

 

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