Bloc-notes : Mur de Berlin et Ben Ali!
Le monde entier se prépare pour commémorer comme il se doit, le 09 novembre prochain, le 20 ème anniversaire de la chute du mur de Berlin. Mur érigé, en 1961, en pleine guerre froide, pour séparer les principales zones d'influences, américaines et soviétiques, dans la capitale allemande, Berlin, occupée depuis sa chute en 1945. Au-delà des symboles, on ne peut que se réjouir de l'unification de ce peuple meurtri, comme tant d'autres, par une guerre barbare et cruelle. On ne peut, aussi, que se réjouir quant à l'avenir de certains murs que la bêtise humaine continue d'ériger ici ou là de par le monde. Qu'il soit le détroit de Gibraltar, séparant l'Afrique de l'Europe, ou le Rio Grande, séparant l'Amérique du Sud de sa voisine du nord ou qu'il soit le Bosphore, séparant l'Asie et l'Europe, ces derniers sont devenus, avec le temps, des nouveaux murs d'eau, coupant le globe en deux partie, nord et sud.
Se réjouir, enfin, quant à l'avenir éventuel de ce nouveau mur de la honte que l'entité sioniste lève très haut vers le ciel pour une finalité aussi basse que celle de spolier ce pauvre peuple palestinien de ces droits les plus élémentaires. Quoiqu'il en soit, une chose est certaine : c'est-qu'à l'instar de celui de Berlin, celui d'Hadrien ou ceux des limes romains- aucun mur n'a, longtemps, survécu à ses fondateurs. Pis, sa fondation a toujours déclenché, automatiquement, le compte à rebours de sa destruction. Qui vivra verra!
Carthage, Brulera-elle de nouveau?
Ces braves carthaginois sont prévisibles. Ils commencent bien les choses, pour très mal les finir. A l'isntar d'un Hannibal traversant les alpes avec ses éléphants, vainquant toute l'armée romaine, pour, finalement, camper devant une Rome accessible et sans défense. Le retour des flammes fut, alors, mortel pour la petite et ambitieuse Carthage. C'est ce vers quoi semble s'acheminer la Tunisie moderne, celle de Ben Ali. Ce dernier n'est pas seulement un dictateur autocrate, il est, aussi, l'homme qui a su, plus que tout autre, canaliser le génie de ce peuple travailleur et discipliné qui est le peuple tunisien. Et le résultat est, somme toute, saisissant.
Cependant, les choses se jugent par leurs fins, et son attachement au pouvoir risque de tout compromettre. La clochardisation de l'opposition tunisienne, la mise au pas de toute la société civile ainsi que le renforcement des forces sécuritaires, à la mode soviétique, risquent d'annoncer des lendemains moins prometteurs une fois l'autocrate parti. Et c'est là que Carthage risque, une fois de plus, de brûler.