Le Général et le papillon

Dans le chao arabe actuel l’espoir  semble  venir, étrangement,  de la Mauritanie. Et pour cause, les autorités de Nouakchott se sont, enfin,  décidés à mettre fin aux relations diplomatiques  avec l’état criminel d’Israël. Cette décision qui fera certainement date dans l’histoire du Pays aura pour effet immédiat de mettre fin à toute hostilité politique à l’égard du HCE et surtout à l’égard de  son président le général Aziz.  L’unanimité de la communauté nationale sur cette question reléguera, sans aucun doute, la question de la légitimité démocratique à un  niveau second.  Elle constituera, j’en suis certain, un point de rapprochement, pour ne pas dire de ralliement, entre le HCE et le peuple mauritanien.  Ce qui garantira, dans toutes les élections futures, la victoire en toute circonstance de n’importe quel candidat proche des Militaires. Sur le plan international, nos amis européens comprendront les émotions suscitées dans un pays comme la Mauritanie par les images des carnages diffusées en boucle sur les chaines d’information en continue.

Quant au monde arabe, cette décision fera l’effet du battement d’ailes d’un papillon en plein désert mauritanien. Ce qui peut, sans faire appelle à  la théorie du chao, produire une tornade au moyen orient. L’Egypte qui est  en plein désarroi diplomatique actuellement, peut-bien, elle aussi, suivre le papillon mauritanien dans ce battement de liberté et de justice. Un désarroi qui l’a, déjà, jeté dans les bras de la Turquie, une première depuis Soliman le Magnifique.

Ce qui est sure, c’est que devant cette  destruction de la vie et de la civilisation qu’Israël inflige aux palestiniens, personne ne doit rester indifférent. Chacun agira  à son niveau. Les petits pleurent, les grands agissent. Moi je parie que le général Aziz  choisira son camp, celui des  grands.