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Nations-Unies : Eux et Nous
Le président mauritanien Sidi vient de représenter la Mauritanie devant l’assemblée générale des nations unies et cela dans un moment ou les tambours de la guerre sonnent une fois de plus dans le monde.
Les égards particuliers dont a fait objet la délégation mauritanienne, de la part des autorités américaines, montrent une fois de plus que le cœur de Washington passe sans détour par la nature des rapports avec Israël.
Les partisans de la normalisation avec l’état hébreu ont enfin trouvé l’argument fatal contre leurs détracteurs : 3 millions de dollars, une citation du pays, approximative malgré la phonétique écrite, par le président Bush et une recommandation de l’ambassadeur américain a Nouakchott devant la commission des affaires étrangères du congrès américain. Devinez l’argument par excellence de monsieur l’ambassadeur : Ils ont des bonnes relations avec Israël. Les malheurs des uns font le bonheur des autres, dit-on. Très prévisible.
Moyen Orient : Choc des empires
En outre de ses sources énergétiques, l’intérêt croissant que suscite le moyen orient prend de l’ampleur avec l’émergence des civilisations héritières des grands empires qui s’y produit en ce moment.
Apres l’éclatement de l’Empire Ottoman, la méfiance du pouvoir central en Irak a l’égard de celui de l’Iran a crée une sorte de nouvel équilibre dans la région de la Mésopotamie et le plateau iranien. Cet équilibre qui date des années 50 a pour effet immédiat de faire sortir ces deux empires, Perse et Babylonien, de la géostratégie de la région, basculant ainsi la responsabilité de la région sur les épaules de deux autres empires restants : l’Egypte et la Syrie.
Cette dure responsabilité a lourdement été portée par l’Egypte de Nasser et après lui le régime syrien qui a fait de son mieux en refusant la normalisation avec l’empire américain et ses vassaux du moyen orient.
La coalition américano-britannique a mis donc fin à une situation de confusion surnaturelle menant à une sorte d’équilibre neutralisant le deux vieux empires ennemis. Le chamboulement annoncé, et qui irrite les nations occidentales, n’est que le retour de l’empire perse dans le jeu de puissance, un retour renforcé et conforté par la destruction de l’Irak.
Et c’est ca le tort qu’on rapproche a l’Iran d’aujourd’hui. Les absents ont toujours tort de revenir, disait René Girard. S’ils sont de surcroit musulmans et hostiles à l’hégémonie israélienne ca devient carrément inacceptable. C’est ce que tout le monde a dit sans vraiment comprendre pourquoi.