La Vampirisation de la France!

Publié le par Cide

On ne le répète jamais assez, les Humanités françaises connaissent en cette triste époque un délabrement sans précédent. Une véritable razzia est en effet menée contre ces disciplines réputées jadis sérieuses et estimables telles : les Sciences des religions, l'Histoire, la Littérature et surtout la Philosophie.

Et de mémoire humaine, jamais cette dernière, qui fut pourtant considérée jusqu'à Galilée comme la sœur jumelle des sciences exactes, n'a était tant malmenée comme elle l'est aujourd’hui.

Car, seulement évoquer ce nom dans une assemblée comptant parmi ses membres Alain Finkielkraut, Bernard-Henry Lévy ou Michel Onfray revient à commettre un sacrilège impardonnable.

Cependant cet état de végétation culturelle est loin d’être circonscrit. Au contraire il s'agit en réalité d'une vague scélérate profonde qui, de plein fouet, terrasse la société française tout niveau culturel et social confondu.

En fait à chaque fois que nous croyons atteindre le fond, on s’apercevait en réalité que le pire est à venir. Signe parlant de cette vampirisation rampante de la société française qui, quoique l'on en pense, est bien verticale, du haut vers le-bas, plus précisément. Loin de ce fantasme récurrent chez certains malintentionnés qui ne ratent jamais une occasion pour inciter à la haine contre les pauvres en France, particulièrement les musulmans. C'est donc une vampirisation continue et absolue de la culture et des valeurs qui touchent en profondeur l'ossature même de la société et de l’État français et qui, désormais, s'attaque à la colonne vertébrale de tout le pays par le biais de la destruction de son intelligence propre ainsi que de celle sa réelle perception de lui, des autres et du monde.

Tenez, je suivais un débat intellectuel, au sommet dit-on, entre les deux starlettes en vogue du moment : l'islamophobe obsessionnel Eric Zemmour et l'identitaire refoulé Michel Onfray.

Le tout est agrémenté par la présentation et la modération de Franz Olivier Giesbert, sous les vivats et les applaudissements de la patientèle zemmourienne habituelle à savoir les vieux bourgeois déclassés de la ville de Christian Estrosi, c'est dire combien l'étendard de la médiocrité est levé.

Et cela a commencé fort. Dès le début le petit berbère ( mal) assimilé leur fait l’amitié d'expliquer sa nouvelle idée de génie : « le wahhabisme est une réaction à l’expédition napoléonienne en Égypte ». Pas moins que ça !Une phrase courte, affirmative et aux rythmes haut en cadence, tout ce qu'un simple d'esprit aime entendre et ils sont nombreux dans l'auditoire. Cela dit cette assertion, comme d'ailleurs toutes ses semblables débitées par l’intéressé, est une énormité que seul un inculte comme Zemmour en a le secret.

Et pour cause, Mohamed Ben Abdel Wahab, le père du Wahabbisme, est mort en 1792, six ans donc avant le début de la Campagne d'Égypte.

Autant dire qu'en terme de causalité, la gageure tient carrément de l' impossible et le talent mystificateur et haineux de l'individu n'y peut rien.

Puis l'islamophobe est pris de ses bouffées de chaleur haineuses et se met à transpirer abondamment avant de convoquer tout son talent de charmeur de serpents pour nous ânonner que le prophète de l'islam fut un homme sanguinaire qui, dit-il, tua en masse. Contrairement à Jésus ou à Moise qui, pense-t-il, n'ont jamais tué eux. Et c'est en fait ici que la situation se corse et devient complètement ubuesque.

Car, qu'un juif berbère, ignore que le prophète Mohamed n'a tué toute sa vie durant de sa propre main qu'une seule personne, cela peut effectivement se concevoir. De l'inculture ou de l’ignorance. Soit. Mais que ce même juif reconnu pourtant rigoriste dans sa pratique religieuse oublie que Moise fut un chef de guerre qui a tué de sa propre main, il y a en effet de quoi être perplexe.

On y devine en tout cas les conséquences néfastes de sa fixation malsaine sur l' islam qui lui a fait oublier les fondements mêmes de sa propre religion.

Car, en vérité, le péché originel du judaïsme est bien l’assassinant par Moise d'un Égyptien. Et c'est uniquement après sa découverte pendant une seconde tentative d’assassinat qu'il fuit l’Égypte vers Madiân , afin d'échapper au châtiment du Pharaon.

C'est seulement de son retour avec sa femme, la fille de Jéthro ( Chu'aib) épousée au Madiân, qu'il fut au rendez-vous avec la révélation sur le Mont-Sinaï.

D'ailleurs ce récit est l'un des rares faisant l’unanimité dans les trois religions monothéistes, il est en effet relaté dans le Livre de l'Exode pour la Bible et l'Ancien testament tandis que l'on le trouve répété plusieurs fois dans le Coran, avec certes plus d’étalement dans la Sourate d'Al-Qassas.

Puis, soudainement, le trio savant s'emballe. Et, à défaut de connaître les faits simples et établis, il s'engage carrément sur les voies de la perdition de « l'abrogé et l'abrogeant dans le Coran ».

Ça alors ! Pas moins que ça. D'un coup « l'abrogé et l'abrogeant dans le Coran » le sujet le plus difficile et le plus inaccessible de toutes les sciences islamiques, et abordé par qui ? Un juif qui ne sait pas que Moise a tué un Égyptien mais qui, par miracle ou mensonge, peut s'y ériger en haute autorité.

Car en plus d’être le domaine le plus polémiste, il est surtout le plus clivant sur lequel les écoles juridiques et les savants, les vrais j’entends, divergent tellement, doutant pour certains de l'existence même du principe jusqu'à les nombres de versets sur lequel il s'applique, pour d'autres.

Principe qui, juste pour l’anecdote, a déjà induit en erreur le plus grand savant musulman de tous les temps, l'Imam Ali. C'est dire combien nos deux « Francs » et assimilé sont loin d'en saisir les subtilités ou les nuances. En réalité c'est une tactique bien connue pratiquée depuis toujours par les menteurs et autres charlatans de tout acabit qui, confortés par l’ignorance des autres, ne rechignent devant aucune énormité, donnant par ce l'illusion de savoir de quoi ils parlent.

Il est à noter toutefois que cette discipline porte sur toutes les sources de la législation islamique, sauf une celle de l'Ijtihad. A savoir donc le Coran et la Sunnah ( Tradition ) du Prophète qui, d'une part, s'auto- abrogent et de l'autre s'entre abrogent mutuellement, y compris, certes chose rare, pour la Sunnah qui abroge le Coran.

Bref toute une arithmétique savante, complexe et précise que seules des longues années d’Étude poussée auprès des sommités savantes peuvent permettre de s'entrevoir malgré une complexité certaine le début d'une réponse juste.

Et, bien sur fidèlement aux règles universelles de droit, son propre aspect juridique impose la non rétroactivité. Ce qui, évidemment, explique la primauté des textes tardifs sur leurs aînés, seule chose vraie par ailleurs avancée par Eric Zemmour dans tout le quart d'heur que, entre rires et étonnement, j'ai pu tenir. Étonnement surtout que l'on laisse crétiniser un peuple jadis brillant et rationnel par le biais d'une bande de faux philosophes, faux intellectuels ou faux journalistes. Et surtout pour quelle finalité ? Pour répondre a cette question, il suffit de savoir que le vampire Zemmour a commencé par parler de la guerre civile contre les musulmans en France et il a fini par la même chose, sous les applaudissement et les vivats réprobateurs de toute la salle. Autant dire qu'il n'a pas fait le voyage pour rien.

Ce sont alors bien les musulmans qui sont censés fournir le sang, le leur, pour ce grand projet de vampirisation qui vient. Pour le reste, il suffit de bien agiter le peuple avant de s'en servir, disait l'autre. Voila en somme tout le mondes averti, tant d'ailleurs les « Arabes », comme dit Franz Olivier Giesbert, que les autres : les « Francs ».

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