Reconnaître un État palestinien : seul enjeu majeur de l’Élection de 2017

Publié le par Cide

Reconnaître un État palestinien, est certainement une idée de génie qui peut sortir le président français de sa léthargie actuelle, autant idéologiquement et que politiquement.

Voilà du moins la seule bouée de sauvetage qui reste à la portée de la gauche française pour espérer se trouver au deuxième tour de l’Élection présidentielle de 2017. Et ne pas le faire, maintenant et rapidement, signe la condamnation définitive de ce mince espoir encore entretenu.

Cette reconnaissance ne s'inscrit pas tant dans un vote clientéliste communautaire, même si cela fera certainement le bonheur des musulmans français, qu'elle s'inscrive davantage dans une fidélité idéologique aux fondamentaux émancipateurs de la gauche mondiale qui, dans sa presque totalité, a reconnu ou s’apprête à reconnaître l’État de Palestine.

Elle peut-même sceller une nouvelle réconciliation politique entre le président François Hollande et cet Électorat froissé cet Été par les irresponsables agissements socialistes durant le dernier massacre de Gaza.

Bien que cet Électorat fut pour beaucoup dans la victoire de 2012, il a néanmoins découvert à ses dépens la déconfiture morale de la nouvelle génération de la rue Solferino qui, sans honte ni gêne, s'acoquine avec la pire extrême droite au monde, ces fanatiques juifs doublés d'autres identitaires qui ne prônent pas moins que l'apartheid, la guerre des religions et le transfert des populations.

Sans parler de leur refus obtus du droit international, leur persécution de plus de 60 ans envers les Palestiniens ou les ignominieux massacres à répétition qui commettent régulièrement au vu et au su du monde entier.

Parier sur des résultats économiques révèle du miracle si ce n'est pas de la chimère. Restent alors le sociétal et l'international. Et c'est uniquement sur ces deux registres que les enjeux se focalisent. Pour le premier, la gauche française a déjà braqué le conservatisme ambiant, majoritaire dans l'opinion nationale. Autant dire qu'elle a enclenché malgré elle en réaction un processus réactionnaire scélérate qui n'a pas fini de lui causer du tort. Pour l'international, les possibilités sont limitées, tant la puissance française est mise à mal par ce grand jeu des géants stratégiques qui se réinstalle de nouveau sur l’échiquier mondial. De ce fait, le symbolisme et le droit international, chers au Général de Gaulle, sont encore les seuls fondamentaux accessibles à moindres frais. Dés lors de « Vive le Québec libre » d'antan doit se substituer aujourd’hui « Vive la Palestine indépendante », un autre cri de cœur idéaliste et conforme aux aspirations des peuples opprimés remettant de nouveau la France sur son selle de prédilection comme porte voix d'une humanité en souffrance.

En fait ce geste, aussi banal en apparence, est un grand pas en avant vers plus de justice et d’apaisement dans ce monde tourmenté. Ne pas l’accomplir ne signifie pas seulement la démission de la République devant la main mise des lobbys et officines étrangers, mais annonce aussi un nouveau sicle de déchirement entre le socialisme hexagonal et sa classe populaire, son seul réservoir électoral.

D'autant plus que parmi les prétendants à la présidentielle de 2017, la présence d'un homme comme Alain Juppé n'est pas de nature à rassurer la gauche quant à la fidélité de ce réservoir, historiquement acquis à sa cause.

L'homme jouit en effet d'une image de marque et surtout d'une bonne relation entretenue à la longue avec les Musulmans français, en plus qu'il s'est toujours situé au premier plan de la lutte pour la reconnaissance de ce même État palestinien.

En vérité, cette gauche qui compte en son sain, Manuel Valls, surnommé l’israélien tellement il est le fer de lance des intérêts israéliens en Europe, joue aujourd’hui sa survie politique futur. Ou bien elle reconnaît maintenant un État palestinien, ou bien elle se condamne à la défaite et l'implosion offrant ainsi sur un plateau d'or et d'argent la présidence de la France en 2017 à Alain Alain Juppé .

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